L’insoupçonnée puissance de la carte de visite par Natacha Quester-Séméon

Dans cette chronique, Natacha Quester-Séméon, entrepreneure digitale et experte des réseaux sociaux revient sur le pouvoir de la carte de visite et ses potentialités d’exploitation à l’ère digitale.

Loin d’être démodés, ces petits bouts de papier peuvent être de véritables pépites si vous savez les exploiter, notamment pour développer votre réseau à travers les outils numériques (Linkedin, Twitter ou autres). Lors d’un événement ou d’une conférence, les cartes de visites qu’on vous tend s’accumulent dans vos poches, et le temps manque pour les ajouter à votre carnet d’adresse.

Pourtant, il est aujourd’hui très utile de disposer des coordonnées (adresse email et mobile en particulier) de vos relations. Une personne rencontrée même rapidement est un contact qui a toujours de la valeur. Pas forcément pour s’adresser directement à elle, mais pour maintenir le lien. Avec l’adresse email, vous pourrez retrouver vos contacts professionnels et les ajouter sur les réseaux, à l’ouverture de votre compte Twitter par exemple.

Si vous carnet d’adresses est bien qualifié, vous pourrez retrouver certaines de vos relations sur les diverses plateformes de services, et vous ne commencerez jamais de zéro. Placez-vous dans une perspective de longue durée, en enrichissant votre carnet au fil des années. Et surtout, ne perdez jamais le lien avec l’ensemble de vos relations.

Saisir les coordonnées complètes d’un correspondant est assez laborieux. Mais certaines applications permettent de les scanner rapidement avec votre mobile, en utilisant des outils de reconnaissance visuelle (Evernote, CamCard…).

Sur votre propre carte de visite, n’oubliez pas d’indiquer vos comptes de réseaux sociaux. Même chose dans votre signature d’email. Lors de vos présentations, mentionnez aussi votre compte Twitter.

Autre réflexe : pendant une conférence, après un rendez-vous ou une réunion, vous pouvez utiliser l’application mobile de Linkedin pour vous mettre en relation immédiatement avec de nouvelles relations.

Avez-vous déjà cliqué sur le menu « relations » de votre profil Linkedin ? C’est une mine d’informations : de nombreux correspondants y ont renseigné leur adresse email et leur numéro de téléphone. Linkedin vous permet d’exporter vos contacts pour les ajouter par exemple dans le carnet d’adresses de votre mobile. Votre base de contacts professionnels est donc une mine d’or. Avec les réseaux, c’est un carnet d’adresses connecté.

Les réseaux sociaux sont utiles pour maintenir des liens de basse intensité. Vos correspondants, rencontrés ne serait-ce qu’une fois, seront plus attentifs à vos activités que de parfaits inconnus. Vous pouvez aussi pour vous même ou votre entreprise éditer une newsletter et l’envoyer à une sélection de contacts pertinents : l’email est resté très puissant !

Développer son influence n’est pas une question de quantité, mais de qualité. Raison pour laquelle acheter des followers sur Twitter pour une poignée d’euros est totalement inutile. Ce qui compte, c’est l’engagement de votre communauté ! Nous y reviendrons dans une prochaine chronique…

Certains hésitent encore à nourrir leur profil Linkedin ou Twitter, considérant cela comme une contrainte ou une perte de temps, et ne percevant pas qu’il s’agit d’un investissement à long terme pour maintenir durablement une proximité avec leurs relations et leurs clients. Ceux-là prennent un risque plus grand qu’ils ne le croient : celui d’être définitivement distancé par des concurrents plus réactifs et plus agiles, qui ont compris l’importance de s’emparer personnellement des usages de leurs clients et de les intégrer à leurs propres pratiques !

Comme le dit Benjamin Franklin: « Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques . »

Natacha Quester-Séméon
@natachaqs

Source : businessofeminin.com