Féminisation des conseils d’administration : une progression lente, mais efficace
Dans un certain nombre de pays, la présence des femmes au sein des conseils d’administration et de surveillance est encouragée par des lois fixant des quotas, c’est le cas en Norvège et en France. Les règles de bonne gouvernance, des considérations liées à la Responsabilité Sociale des Entreprises (Global compact de l’ONU, code OCDE), la pression des fonds éthiques font également émerger cette problématique.
Cependant, la montée des femmes dans les espaces de pouvoir demeure très lente. La dernière étude de GMI Ratings de 2013, portant sur 6000 sociétés dans 45 pays, évalue le pourcentage de femmes au sein des conseils (CA et CS) à 11%, soit 1,7% de plus qu’en 2009.
Or, tant que la présence de femmes aux conseils relèvera d’un phénomène minoritaire, les comportements d’évitement ou de sur-adaptation perdureront: «Il faut une proportion suffisante à la minorité, d’un tiers, pour qu’elle puisse s’exprimer et jouer un rôle», affirme une étude de trois chercheurs de l’Université Western Ontario.
Auteure : Viviane de Beaufort Docteure en droit, co-directrice du cursus en droit du Centre Européen de Droit et d’Economie de l’ESSEC
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