Mixité : le secret des organisations qui savent changer, Résultats de la 6ème étude GEF
Parce que le changement est inévitable et parce que 98% des personnes interrogées considèrent que la capacité des organisations (publiques ou privées) à y faire face est un signe de leur bonne santé, analyser le lien entre changement et mixité hommes-femmes était nécessaire et constitue donc le cœur de cette étude.
La mixité hommes-femmes, une richesse pour les organisations
80% des personnes interrogées estiment que la mixité favorise la capacité d’une organisation à changer. La mixité hommes-femmes, en tant que forme première de diversité, apparait au travers de cette étude comme une ressource préventive et curative particulièrement efficace contre la sclérose des équipes dirigeantes, et donc à terme comme un facteur de réussite pour faire face aux changements multiples.
Et au-delà de la dimension économique, la mixité est, pour la première fois, largement reconnue comme une démarche juste (67% des personnes interrogées). Elle constitue une réponse à une demande d’éthique croissante notamment auprès des trentenaires (78%).
« Cette étude montre globalement qu’une politique de mixité se fait au bénéfice de tous, organisations et individus. On est donc loin d’une confrontation hommes-femmes. En effet, engager une politique de mixité permet de s’affranchir des stéréotypes et de rompre avec les systèmes de cooptation en poussant les dirigeants à se poser la question des compétences requises pour tel ou tel poste » selon Clarisse Reille, Présidente de Grandes Ecoles au Féminin.
Mixité : un écart entre perception et réalité, mais des pistes d’action existent
Si les discours sur la mixité ont progressé, les résultats de l’étude montrent que les modes traditionnels de management, fondés sur le clonage des modèles et des élites, ainsi que le poids des stéréotypes, aussi bien à la défaveur des hommes que des femmes, handicapent lourdement les organisations. L’étude révèle que la mixité hommes-femmes a progressé dans les discours (71%).
GEF est convaincu qu’il existe des leviers d’action concrets pour faire de la mixité une réalité utile pour les organisations.
· Les quotas restent l’outil d’accélération le plus efficace pour ouvrir de nouvelles portes en faveur de candidatures féminines
· La mise en place de fair process à chaque poste ouvert qui consiste à informer sur les opportunités et à évaluer de manière rationnelle et objective les compétences des salariés.
· La sensibilisation des dirigeants à travers des débats, des conférences ou des études participe à l’enrichissement de la réflexion sur les bénéfices de la mixité.
Une méthode innovante pour aller au-delà des intuitions et des individualités
Cette étude est le fruit d’une collaboration inédite entre Grandes Ecoles au Féminin, l’institut d’études Ipsos et l’agence de philosophie Thaé pour aborder la mixité différemment. Au-delà de la méthode, elle se différencie des précédentes études car elle ne cherche pas à analyser la place des femmes en tant qu’individus «minoritaires » qui devraient s’affirmer, mais bien de mettre en lumière le gain collectif de la mixité pour les organisations et leurs composantes. Elle adopte ainsi une toute nouvelle approche des questions relatives à la place des femmes dans les organisations.
Pour Patricia Delon, pilote de l’étude au sein de Grandes Ecoles au Féminin, « il était essentiel pour nous de se placer du côté des organisations et de leurs grands enjeux. Nous souhaitions installer le sujet sur le terrain du gain collectif face au changement permanent et rapide. Si pour 80% des personnes interrogées la mixité est un facteur déterminant pour faire face efficacement au changement, nous ne pouvons plus faire semblant, il faut agir ».
Une étude soutenue par de grandes entreprises et des dirigeants engagés pour la mixité
L’étude a été réalisée grâce au soutien de sept entreprises – CDC, Deloitte, GDF-Suez, La Poste, Orange, Natixis et Taj- qui s’engagent pour la mixité au quotidien au travers d’actions concrètes (programme de hauts potentiels paritaires, etc.), et dont les dirigeants perçoivent l’utilité économique et sociale de la mixité pour l’avenir de leur entreprise.
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