Parité, la victoire des quotas

Si la loi a imposé numériquement les femmes dans la vie politique, la vraie égalité reste encore à conquérir dans un milieu qui reste profondément masculin.

En France, la féminisation de la vie politique est une conquête tardive. Entre 1946, année où le droit de vote leur est accordé, et la loi sur la parité du 6 juin 2000, la proportion de femmes dans la vie politique avait très peu progressé. Au point que l’Hexagone est alors régulièrement pointé du doigt par les instances internationales, apparaissant comme la lanterne rouge des pays occidentaux. « Les féministes des années 1970 n’avaient pas délaissé cette question mais ont eu plutôt tendance à politiser la sphère privée. La féminisation des institutions n’était clairement pas une priorité », note la sociologue Laure Bereni (1).

Apparue seulement au début des années 1990, la revendication de parité qui naît au sein du PS, dans le sillage du livre de Françoise Gaspard Au pouvoir citoyennes. Liberté, égalité, parité, s’est par ailleurs heurtée à un certain nombre de résistances, y compris au sein de la gauche. La philosophe Élisabeth Badinter y voyait une rupture avec l’universalisme républicain.

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